ET SI TU T'EN VAS AVANT MOI
Exposition
Hélène ma compagne des si beaux jours et partenaire en Photomaton était un électron libre , une fleur de pissenlit un peu sauvage et très lumineuse.
Nous avions ce point commun de porter notre attention sur des détails insignifiants , des broutilles et c’était rassurant d’être dans cette permanente communion sans le moindre mode d’emploi. Une aventure télépathique malicieuse . Elle faisait beaucoup de photos bien avant nos aventures « Matonesque », un usage abondant mais tout en précaution qu’elle s’évertuait à minimiser et qu’elle ne voulait pas trop prendre au sérieux.
Je ne sais pas si elle aurait assumée cette présentation de ses photos et de ses dessins , les cadres et tout ça, parce qu’ elle prenait des photos comme on prends des notes et pour fixer quelques moments de poésie innocente.
« Une manière de mettre l’art sur son vélo, le matin, et de passer la journée avec. ce n’est pas cher et très gouteux » écrivait Christine Rodez à propos des Matons et cette formule lui va comme un gant.
Les initiatives de Patrice pour accueillir cette nouvelle Negposition ainsi que la future invitation de Pierrette à Etant donné en juillet autour d’Hélène sont de tendres cartes postales à son adresse.
Christian Bonifas aka Mickey
Bio
A Nîmes, la plasticienne Hélène Fabre, diplômée de l’Ecole des Beaux arts de Nîmes et qui avait créé en 1988, avec Christian Bonifas, le duo Les Matons, est décédée à l’âge de 56 ans, le 8 décembre 2022. Le duo d’artistes a poursuivi un travail autour des photomatons pendant près de trente ans, de 1988 à 2017. Les artistes se prenaient en photo dans ces cabines, en n’hésitant pas à recourir à des costumes ou accessoires pour se mettre en scène. Ils avaient continué après l’arrivée du numérique, mais avaient petit à petit étendu leur travail en utilisant ces photomatons comme base d’un travail de plasticiens plus large: détournement des photos, impressions, collages, etc.
En 2019, le duo avait eu deux rendez-vous important avec le public à Nîmes: une rétrospective de leur travail à la galerie Adoue de Nabias et la présentation de leur travail pendant les vingt ans du mois du film documentaire à la bibliothèque Carré d’Art. Hélène Fabre était également journaliste et rédigeait les pages expositions à la Gazette de Nîmes.