Se substituant aux Rencontres Images et Villes et ouvrant largement ses portes au cinéma, à la recherche transversale et à l’art contemporain, tout en poursuivant la valorisation et l’émergence de la création photographique, NegPos devait lancer en mai 2020, un nouvel événement.

Baptisé Les Villes Invisibles, en hommage à Italo Calvino, comme une tentative de suite à ce récit fondateur et émancipateur, la programmation est établie autour de 3 pôles : expositions, cinéma et recherche transversale.
Malheureusement, comme beaucoup de programmations ou festivals, il ne nous a pas été possible de réaliser cette 1è édition au moment où nous le souhaitions…

Après mûre réflexion et génuflexion mentale, est toutefois apparue la possibilité de mettre en œuvre une édition réduite et recomposée à partir de son noyau dur, le travail mené chaque année depuis 23 ans par le groupe de recherche « Regards sur le Ville » additionnée d’invitations de dernière minute…

Au programme donc, des expositions bien sûr, avec la première édition des Regards sur la Ville consacrée à la thématique des Villes Invisibles et qui rassemble les travaux de Chantal Auriol, Marcelle Boyer, Laurence Charrié, Erick Soyer et Patrick Thonnard.

Mais pas que… et tout d’abord, le travail impressionnant de par sa qualité et son foisonnement, du grand reporter Lahcène Abib qui présentera début octobre à la galerie NegPos Fotoloft et dans l’espace public Promenade Newton à la ZUP Nord, ses images encore toutes brulantes des conflits sociaux qui ont animés le bassin méditerranéen depuis 2 ans : les Gilets Jaunes en France et le Hirak en Algérie. Puis, en léger différé fin novembre, ce sera autour de John Kalapo, artiste résident en février et mars derniers, durant le confinement donc, qui a documenté sur la vie des SDF de façon très proche et empathique, un travail à fleur de peau où l’humain jaillit à chaque image.

Parallèlement, suite à ce que nous avons vécu, s’est constitué sous la houlette du photographe Dorian Refledame, un collectif d’auteurs vivants à Nîmes, qui ont su saisir ces instants si étranges qui ont transformés cette ville comme tant d’autres, en une pas forcément si insolite « ghost town » !

Une fois aussi, nous invitons l’un de nos dessinateurs favoris Joël Mas alias Dark Wine au cœur de la revue pour quelques aventures masquées…

C’est donc ce à quoi nous vous donnons à voir en cette curieuse rentrée, avec toujours quelques incertitudes sur les dates, les lieux et les conditions d’accueil.

Rendez vous nous l’espérons l’année prochaine pour une édition complète et historique des Villes Invisibles #1 !