LES VILLES INVISIBLES #3

À NÎMES DU 14 OCTOBRE 2022 AU 31 JANVIER 2023

Baptisé Les Villes Invisibles, en hommage à Italo Calvino, comme une tentative de suite à ce récit fondateur et émancipateur, sa programmation se construit autour de trois pôles : expositions, cinéma et recherche.

Les Villes Invisibles s’attachent à incarner la relation qui lie les images à la ville et à l’architecture ; trois territoires entendus au sens large.

Il s’agit d’un événement pour tous publics qui s’inscrit sur un plan local au plus près de la population de Nîmes, de ses quartiers et de son agglomération, et qui a aussi pour ambition d’être visible sur un plan régional, national et international.

Des expositions de photographies, des diffusions de films, des installations d’art public, des conférences et un colloque, des ateliers pédagogiques et des visites guidées, des ateliers de création photographique constituent le programme de cet événement.

Dirigé par un comité artistique composé de professionnels du patrimoine et de l’architecture, de l’image fixe, de l’art contemporain, des cultures urbaines et du cinéma, qui établit la programmation et l’agenda de l’événement, les critères de sélection des expositions, films et autres éléments de la programmation, Les Villes Invisibles mettent la qualité et l’excellence des propositions en avant, comme les publics sont en droit de l’attendre.

Cet évènement s’inscrit par ailleurs dans le cadre du « Mois de l’architecture » organisé par la Direction Régionale des Affaires Culturelles de la Région Occitanie.

Les Villes Invisibles est porté par le Centre d’art et de photographie NegPos (Nîmes), qui fédère et coordonne les structures opératrices, ainsi que les budgets et les demandes de subventions nécessaires au lancement et au développement du projet.

LES PROTAGONISTES

AU SERVICE DU SACRÉ

Jacqueline SALMON est née en 1943 à Lyon, elle vit actuellement à Paris. Étudiante, elle a enseigné la danse pour payer ses études : Arts Plastiques, Architecture puis Histoire Contemporaine à la Sorbonne. Depuis 1981, elle réalise une oeuvre photographique dont le principal sujet est l’étude des rapports entre philosophie, histoire de l’art, et histoire des lieux. Elle a obtenu en 1993 le prix de laVilla Médicis Hors les murs pour le projet « Entre centre et absence», une série alliant portraits et lieux, et a été invitée en résidence au Banf Center for Arts en 1995. Elle a réalisé de nombreux livres en collaboration avec des philosophes et écrivains : Hubert Damisch, Jean-Louis Schefer, Paul Virilio, Bernard Lamarche-Vadel, Paul Ardenne, Christine Buci- Glucksmann, Michel Poivert, Jean-Christophe Bailly…

Hervé COLLIGNON (1927-1998) est né à Saint-Dié-des-Vosges. Il arrive jeune à Nîmes dans les années suivant la 2nde guerre mondiale après que son village ait été rasé par la stratégie allemande de terre brûlée et de déportation systématique des populations civiles ainsi que par de copieux bombardements américains. Collignon commence auprès du quotidien Le Méridional une carrière de journaliste et se tourne avec passion vers la photographie. Il devient ainsi photo- reporter, parcourant la région et la ville de Nîmes. Il photographie tous les événements locaux, les moments heureux et moins heureux. Proche de Lucien Clergue avec qui il échangera beaucoup, la fidèle amitié qui le relie à l’architecte Joseph Massota s’incarne par une collaboration régulière dans le temps.

Joseph MASSOTA (1925-1989) est né à Nîmes dans une famille modeste. Il a, très jeune, manifesté une attirance pour le dessin. Durant l’Occupation, réfractaire au service du travail obligatoire, il devient cartographe au sein du maquis Aigoual-Cévennes. Cette expérience, singulièrement, lui permet d’acquérir la maîtrise de l’échelle du grand paysage, qu’il investira ensuite dans ses différents projets. En 1945, porté par son goût et ses dispositions pour les arts, il entre aux beaux- arts de Montpellier en section architecture. L’année suivante, à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, ilintègre l’atelier d’Auguste Perret, début d’une longue et constante imprégnation du vocabulaire et des théories de l’architecture moderne. En parallèle, il suit des études à l’Institut d’urbanisme de Paris. Marqué par ce double cursus, il nourrira une approche globale du projet, allant du paysage au détail architectural. À cette époque, Joseph Massota rencontre Le Corbusier, avec lequel il échange au sujet du nombre d’or notamment. Diplômé et devenu père en 1956, il obtient une bourse d’études dispensée par le ministère des Affaires étrangères à Rome, où il se lie avec Olivier-Clément Cacoub (Grand Prix de Rome 1953) alors pensionnaire de la villa Médicis. Celui-ci l’emploie comme premier assistant dans son cabinet parisien puis le fait participer à la construction du palais présidentiel tunisien à Carthage. En 1960, Joseph Massota perd son épouse, Annick Jézéquel, ce qui le pousse à revenir de Tunisie et à s’établir à Nîmes l’année suivante. Il remporte les concours pour la construction de l’église Saint- Jean-Marie Vianney à Clermont-Ferrand et celui de la maison de l’agriculture à Nîmes. Commence alors pour lui une période de travail intense qui se traduit par la création d’un bureau annexe à Paris.

LE CORBUSIER (1887-1965) Il est le fils de Georges-Edouard Jeanneret, graveur et émailleur demontres, et de Marie Charlotte Amélie Jeanneret-Perret, musicienne. Homme aux multiples talents (urbaniste, sculpteur, peintre, designer, écrivain, architecte), il a travaillé sur des projets à l’échelle mondiale. Tout au long de sa vie, Le Corbusier voyage pour acquérir de nouvelles techniques et parfaire ses connaissances en s’inspirant des pays visités. C’est au cours de ses voyages qu’il trouvera l’inspiration pour les éléments artistiques, architecturaux et urbains qui constitueront la base de son œuvre. Représentant du Mouvement moderne, il y introduit de nouvelles idées comme le fonctionnalisme, le purisme et le lien entre nature et architecture. Pour Le Corbusier, une architecture moderne se définit en cinq points : les pilotis, la fenêtre-bandeau, le plan libre, la façade libre et le toit-terrasse. Principes qu’il appliquera dans ses réalisations.

TRACES

Erick SOYER, photodidacte, mais passé par la bonne école des photos club parisiens, où de sages barbus l’ont baptisé dans un bain de révélateur. Dilettante et chanceux dans ses rencontres. Amoureux du noir et blanc et du format carré, la faute au 6X6 et à la TRI-X, il poursuit des quêtes photographiques sur des traces urbaines, des bestiaires fantômes et la paréidolie.

DERNIER ÉTAGE AVANT…

Lieu vécu, traces; quand ? par qui ?
Il ne reste que des mannequins de magasin abandonnés pour raconter une possible histoire.
 
Photos prises au magasin « La Cité » à Nîmes, au dernier étage.
Photos et montage vidéo Marie Mélétopoulos
Textes de la vidéo Muriel Quesne
 
 
Marie Mélétopoulos, photographe
Des choses, des formes, des couleurs, Je compose mes photos comme une toile de peinture minimale ou abstraite.
Je vis la photographie comme un jeu dans lequel le réel devient le support d’expériences visuelles. Mon regard se porte juste au seuil des choses, bascule et nous entraîne, en nous faisant glisser doucement vers des univers étranges emplis de lumière et de couleurs.
 
 
Muriel Quesne, Auteure
Je travaille conjointement l’écriture poétique et théâtrale,  y accueille le décalage et l’étrangeté tout autant que la recherche documentaire.
J’aime jouer avec la sonorité des mots et en révéler des sens multiples, créer des personnages burlesques, mélancoliques et souvent en état de bouleversement.

GROUPE DE RECHERCHE REGARDS SUR LA VILLE – LES EXPLORATEURS DE LA PÉPINIÈREPICHON

Chantal AURIOL, Marcelle BOYER, Laurence CHARRIÉ, Patrice LOUBON et les élèves du TremplinFLS

Chaque année depuis 25 ans la mission photographique Regards sur la Ville, à travers une production d’oeuvres d’art visuel et audiovisuelles documente et produit une trace sensible et mémorielle pour la ville de Nimes et ses habitants.

Cette nouvelle édition part à la découverte d’un patrimoine méconnue : la friche urbaine et végétale des Pépinières Pichon.

C’est en 1885, qu’Ernest Pichon fonde la pépinière. L’histoire de cette dernière, de son territoire, et du Vistre de la Fontaine sont intimement liées. L’activité horticole a généré ici une grande diversitéd’ambiances paysagères et un patrimoine arboré remarquable qui vont devenir la matière même du projet de parc urbain. Depuis la création des Jardins de la Fontaine au XVIIIe siècle, Nîmes n’a pasconnu la création de nouveaux grands parcs urbains. Le futur projet d’aménagement fera de l’ancienne pépinière le moteur et l’ossature d’une réorganisation urbaine et paysagère d’ampleur qui répond à un besoin certain : celui de créer un deuxième poumon vert en centre-ville.

GHOST FAIR TRADE/ CINÉ-DÉBAT

Laurence BONVIN née en 1967 à Sierre, est une artiste contemporaine et photographe suisse. Entre1988 et 1991, elle étudie à l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles.

Depuis 2002, elle enseigne la photographie à l’ecal, université d’art et de design, Lausanne.

Vit entre Genève et Berlin depuis 2007. Son travail photographique se concentre autour de territoires et phénomènes péri-urbains, de notions telles que périphérie, étalement urbain, gated-communities, banlieue à travers les genres du paysage, du portrait, de scènes quotidiennes et de détails d’architecture.

Cheikh NDIAYE né en 1962 à Dakar. Réalisateur et acteur de cinéma sénégalais. Cheikh Ndiaye a étudié le cinéma au Conservatoire libre du cinéma français (CLCF) à Paris. L’un de ses derniers films L’Appel desarènes, coproduction sénégalo-burkinabè-marocano-française sur la scène catch à Dakar a été projeté auYoung Film Forum du Festival international du film de Berlin en 2006.

LES RUES DE NÎMES OUEST VU PAR LES ENFANTS DES ÉCOLES DU QUARTIER

Exposition collective produite grâce au dispositif de sensibilisation à l’architecture proposé aux élèves Nîmoispar la Maison de projets dans le cadre de l’ANRU, Pissevin-Valdegour.

du lundi au vendredi de 16h à 19h, au MakerSpace NegPos 34, promenade Newton 30900 Nîmes –https://makerspace.negpos.fr contact@negpos.fr 

AGENDA

AU SERVICE DU SACRÉ

Hervé Collignon / Jacqueline Salmon JosephMassota / Le Corbusier

Du 15 octobre 2022 au 31 janvier 2023

Du mardi au vendredi de 13h à 17h, le samedi de 14h à 17h, ou sur rdv au 0671080816 Eglise Saint Dominique 300 avenue Bir Hakeim 30000 Nîmes

TRACES par Erick SOYER

Du 15 octobre 2022 au 31 janvier 2023

Du lundi au vendredi de 13h à 18h ou sur rdv au 0671080816 Galerie NegPos FotoLoft 1, cours Nemausus 30000 Nîmes https://negpos.fr– contact@negpos.fr

DERNIER ÉTAGE AVANT… par Marie MELETOPOULOS

Du 15 octobre 2022 au 31 janvier 2023

Du lundi au vendredi de 13h à 18h ou sur rdv au 0671080816 Galerie NegPos FotoLoft 1, cours Nemausus 30000 Nîmes https://negpos.fr– contact@negpos.fr

GHOST FAIR TRADE / Ciné-débat

Film documentaire de Laurence Bonvin et Cheikh Ndiaye Durée dufilm: 38min – Sortie en 2022

Vendredi 21 octobre 2022 18h entrée libre

Caue du Gard 29, rue Charlemagne 30000 Nîmes

GROUPE DE RECHERCHE REGARDS SUR LA VILLELES EXPLORATEURS DE LA PÉPINIÈRE PICHON

Chantal AURIOL, Marcelle BOYER, Laurence CHARRIÉ, Patrice LOUBON et les élèves du Tremplin FLS duCollège Romain ROLLAND accompagnés par leurs enseignants Guillaume Chateau et Emilie Portal.

Du 21 octobre 2022 au 31 janvier 2023, du lundi au vendredi de 10h à 16h. FDE 62,rue Vincent Faïta 30000 Nîmes T : 0466628484

LES RUES DE NÎMES OUEST VU PAR LES ENFANTS DES ÉCOLES DU QUARTIER

Exposition collective produite grâce au dispositif de sensibilisation à l’architecture proposé aux élèves Nîmois par la Maison de projets dans le cadre de l’ANRU, Pissevin-Valdegour.

Du lundi au vendredi de 16h à 19h, au MakerSpace NegPos 34, promenade Newton 30900 Nîmes –https://makerspace.negpos.fr contact@negpos.fr